Le jute est le nom donné à une plante dont le nom scientifique est Corchorus.
C’est une plante de la famille des Malvacées. Il existe plusieurs variétés, dont beaucoup sont restées à l’état sauvage et considérées comme des mauvaises herbes tropicales .
Les 2 espèces les plus connus et cultivées à ce jour, sont l’olitorius et le capsularis, plus connues sous le nom de jute Rouge ou encore « TOSHA » et Jute blanc.
Ces plantes ont une taille qui varient de 1 m à 4 mètres de hauteur selon les régions et les conditions climatiques. Les feuilles pétiolées, de limbe triangulaire sont d’environ 15 centimètres de long. Selon les espèces, elles terminent leur floraison par une fleur ou un fruit en forme sphérique. Elles sont de couleur jaune.
La culture du jute nécessite un climat tropical avec des conditions particulières comme la mousson pour se développer.
Il faut principalement de la chaleur et de l’humidité . C’est pourquoi, 95 % de la production mondiale se trouve dans le Golf du Bengale, et plus précisément au Bangladesh et au nord-est de l’Inde, dans la région de Calcutta. Lorsque la pluie tombe en abondance (environ 75-100 mm) la plante pourra commencer sa croissance pleinement. Il faut un sol particulier pour que celle-ci se développe : type alluvial ou argilo-sableux.
Un hectare produit environ 2 tonnes de fibre sèche, c’est l’une des fibres naturelles les moins chères. La jute se place juste derrière le coton par sa production et les divers usages possibles.
On le coupe généralement 3 à 4 mois après son semis.
La culture est très ancienne et n’a pas été mécanisée.
On estime que l’industrie du jute fait vivre près de 4 millions de personnes au travers de toute la filière allant de l’agriculteur au confectionneur.
Pour la filière textile c’est la tige qui sera exploitée. Après avoir été coupée, le Jute sera roui environ 3 semaines pour que les fibres puissent se détacher et se séparer. La séparation et l’extraction se fait manuellement en battant les fibres sur le sol.
Comme pour le chanvre, on soumet le jute au rouissage. Cette sorte de macération permet de séparer les fibres de la tige.
Les tiges de jute sont préalablement préparées en lanières raclées et séchées. Leur tannin est ensuite dissout dans des bains chauffés d’eau, de solutions savonneuses et d’huile. Une fois lavées, pressées et rincées, les fibres obtenues sont séchées.
La matière extraite après le rouissage représente environ 75% du poids initial. Cette filasse peut ensuite être filée et tissée.
Le jute fut longtemps considéré comme le parent pauvre du textile avec son prix avantageux. Sa fibre imputrescible sert principalement à la confection de toile d’emballage, de toile de sac, de toile grossière de tapissier . On en fait aussi usage pour le tressage de cordes, d’espadrilles, de bâches, de tapis ou de tentures bon marché.
Le linoleum utilise par exemple la toile de jute.
Souvent, le jute est mélangé avec des fils de chanvre, de coton ou de lin.
La fibre de jute a un bel avenir devant elle : son essor est lié à l’abandon du plastique à usage unique par le consommateur. Le jute est en train de gagner aussi le monde de la mode. Des vêtements en jute sont fabriqués par de grands stylistes indiens, mais pas seulement. Cette matière végétale fait aussi son apparition dans les boutiques des marques de luxe telles que Christian Dior.
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